mardi 28 avril 2009

Suite

Certes, la bienveillance est plus élégante, mais n'est-elle pas suicidaire? Ou dangereuse?

retour sur le passé.

Mille et une choses.

Une, parmi d'autres :

Je suis chez moi, avec une amie. Une fille sérieuse, bosseuse, une sportive, dans le privé, dans le public elle bosse dans une grosse boîte, cadre.
Dans le cadre de mon boulot, nous parlons cosmétique un moment. Nous ne sommes de grosses utilisatrices ni l'une ni l'autre. Surtout que ma copine a le teint mat. Donc le fond de teint, ce n'est pas pour elle, juste un peu de rouge à lèvres, parfois.

Vera est là, venue me rapporter quelque chose. Il est exceptionnel qu'elle soit chez moi. Elle mange un gâteau avec nous, du coup. Puis insiste pour écouter son émission de radio fétiche de l'époque ; elle allume la radio, nous fait taire : je suis chez moi, je reçois une amie, mais je dois me taire, pour écouter son émission, qui ne m'intéresse pas. Mon amie me fait signe de laisser tomber, et nous nous retrouvons dans la cuisine, tandis que Vera occupe le salon pendant deux heures, la durée de l'émission.

Puis elle rentre chez elle, et une heure après ma mère appelle.
- Tiens, c'est drôle ce que m'a dit Vera, je ne te voyais pas comme ça.
- pas comment?
- Il parait que toi et ton amie, vous avez eu une conversation de pétasses toute l'après midi. Elle non plus, je n'aurais jamais imaginé.
- Pardon? mais que veux tu dire?
- C'est ce qu'a dit Vera. Vous avez parlé de rouge à lèvres. Tu sais qu'elle a horreur de ce genre de conversation.
- On parlait de mon boulot. Enfin, on a parlé de rouge à lèvres, mais je suis sur un projet rouge à lèvres, et on a parél de l'inadéquation du projet pour des personnes comme nous. Je veux dire, on ne s'est pas demandé si tel rouge était mieux que tel autre.
- Pourquoi es-tu tout de suite agressive?
- Parce que ça m'énerve cette façon de déformer les choses.
- C'est vrai que quand Vera et toir aconter la même chose, ça a toujours l'air différent...
- Et d'ailleurs, si on avait parlé de rouges à lèvres, quelle importance?
- Mais absolument ! C'est juste que je ne t'avais jamais remarqué à ce point soucieuse de ton apparence.


Ce qui me met enr age, dans ce cas, comme dans les autres, c'est le fait que si je parlais de rouge à lèvres des heures, OK, on popurrait dire que je le fais, et cela ne serait pas une honte. mais je ne le fais pas, et le problème vient de ce qu'on me dit que je le fais, sur la foi, jamais remise en cause, des observations de Vera.

Avec mes parents, il en a toujours été ainsi. La situation s'est, un temps, modifiée, mais elle reprend son air ancien, depuis quelques mois.

Ces mensonges, qu'ils soient graves ou non, amènent à une distorsion de ma propre image. Je ne le supporte pas. Dans l'exemple que j'ai pris, il s'agissait de rouges à lèvres : pas grave. Mais j'ai déjà entendu Vera dire sur moi des choses beaucoup plus gênantes que cela. Beaucoup plus gênantes.

Et les autres ne s'en rendent pas compte.

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